
Gill m’a enseigné que les mots sont importants : « Le terme ‘hystérique’ vient du grec ‘hyster’ qui signifie utérus. Quand as-tu entendu parler d’un homme hystérique ? ». Elle refusait d’édulcorer quoi que ce soit et appelait la violence masculine par son nom. Une fois, quand j’avais décrit l’homme responsable de violence conjugale dans un livre que j’avais lu comme un monstre, elle m’avait interrompue : « Pas un monstre, Jeni. Juste un homme. »

“Si ceci était infligé à des hommes, ce serait vu pour ce que c’est réellement, et nous demanderions : Comment est-ce possible ? Comment une industrie mondiale construite sur la torture d’êtres humains peut-elle être qualifiée de « pro-sexe », d’« autonomisation » et de « fantaisie inoffensive » ?“

“Si le sexe est un travail, alors la pauvreté est nécessaire.”

“Dix-sept femmes nigérianes ont décidé de dénoncer leurs tortionnaires en obtenant du tribunal les bénéfices que leurs exploiteurs avaient accumulé au cours des ans.”
(À noter l’erreur dans la mise en ligne: il s’agit bien de “nigérianes” et non nigériennes).

Mais « pute » n’est pas un terme comme « gay » que les hommes homosexuels se sont assignés pour définir leur propre identité. « Pute » est un terme utilisé par les hommes contre les femmes et il fait partie de la vieille morale patriarcale. L’idée que des « putes » existent véritablement sert à diviser les femmes en deux groupes : celles que les hommes peuvent « légitimement » utiliser sexuellement sans avoir mauvaise conscience, et celles qu’ils ne peuvent pas utiliser. Pourtant, ça n’existe pas, une « pute ».