Article publié le 9 avril 2024 sur le site Le Partage.

Scandale au sein de la plus grande organisation mondiale de « santé trans »
Début mars, la publication des WPATH files — des extraits de conversations entre membre de la WPATH, l’Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres — a révélé que la plus grande organisation de santé trans au monde n’était rien d’autre qu’un regroupement de savants fous. Des médecins et autres professionnels de santé ont exposé des personnes parfois vulnérables à de graves risques sans aucune raison scientifique, au nom de prétendues « identités de genre ». Personnes traumatisées, aux traits schizoïdes, sans domicile, adolescent.es ont ainsi été abreuvé.es de cocktails hormonaux, subi des ablations d’organes sains ou ont vu leur risque de contracter un cancer croître.
Se vantant de 3000 membres rien qu’en 2022, la WPATH (World Professional Association of Transgender Health), l’Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres, est considérée comme la référence scientifique mondiale sur la « santé trans ». La publication le 6 mars dernier des « WPATH Files » (« Fichiers [ou dossiers] de la WPATH ») pourrait bien mettre fin à ce statut.
Publiées par l’ONG étatsunienne Environmental Progress, les WPATH Files sont des captures d’écran et des enregistrements vidéo de conversations internes entre dirigeant.es (peut-être devrais-je mettre un x quelque part comme le voudrait l’écriture queer) et autres membres. En les consultant, on y découvre — ou retrouve, selon votre connaissance du sujet — des individus idéologiquement motivés, guidés par une logique commerciale et ayant infligé en toute connaissance de cause des risques sinon des préjudices à des personnes parfois en situation de faiblesse.
Michael Shellenberger, président de l’ONG Environmental Progress, a reçu les documents fuités en tant qu’ex-contributeur aux Twitter Files. Mia Hughes, journaliste qui alertait déjà sur la question trans a ensuite structuré les documents et rédigé un rapport de plus de deux cents pages intitulé « The WPATH Files : Pseudoscientific Surgical and Hormonal Experiments on Children, Adolescents and Vulnerable Adults » (« Les fichiers de la WPATH : expérimentations chirurgicales et hormonales sur enfants, adolescent.es et adultes vulnérables »).[Shellenberger est par ailleurs un ardent défenseur du capitalisme industriel, et notamment du nucléaire. Mais le sujet trans, comme quelques autres, illustre le fait que la pensée binaire gauche = camp du bien, droite = camp du mal, est une ineptie. L’esprit de parti qu’avait brillamment dénoncé Simone Weil continue de faire des ravages. NdE]
Les découvertes sont accablantes, même pour les habitué.es. Nul besoin d’aller voir de médiocres films de science-fiction quand la réalité est bien plus glauque. La conclusion de l’autrice — « nous sommes actuellement témoins d’un des pires crimes de la médecine moderne » — est pesée. Il est difficile de décrire l’expérimentation médicale trans autrement que comme un jeu biotechnique aux mains de scientifiques abusant manifestement de leur position d’autorité et d’expertise, pour paraphraser un.e éthicien/ne cité/e dans le rapport.
